Le drone malgré sa petite taille est un appareil plutôt complexe. Le contrôle à distance peut s’avérer plus difficile qu’il y paraît. Il existe des aéronefs requérant des autorisations pour voler et d’autres non. Il faut respecter certaines règles quant à leur usage et les lieux permis pour leur envol.
Quel type de drone avez-vous en votre possession ?
D’une manière générale, il n’y a pas de grandes différences entre un drone de loisir et un autre professionnel. Ils se distinguent simplement par leur mode d’utilisation. Le premier est destiné pour les particuliers pour un emploi personnel. Les pilotes doivent respecter les règles établies par la DGAC (Direction générale de l’aviation civile) pour pouvoir réaliser des clichés et des prises de vues aériennes, mais seulement à titre privé. Ils ne peuvent en aucun cas exploiter les médias à titre commercial. Si vous avez toutefois un engin dépassant les 800 g, il est impératif de l’enregistrer sur un site spécialisé et de procéder à une formation de pilotage en ligne afin de recevoir une attestation.
Les modèles professionnels quant à eux sont dédiés aux pilotes confirmés. Ils requièrent une homologation et une déclaration auprès de la DGAC. Ils sont soumis à différentes simulations de vols afin de renforcer les compétences du pilote. Cela permet un emploi hors de vue du dispositif, sur de grandes distances, mais sous réserve d’une déclaration selon le type d’activité que vous pratiquez. Après approbation, vous récupérez un numéro à poser sur votre aéronef. Ce dernier peut ensuite être utilisé à diverses sortes de prestations. Des autorisations spécifiques vous seront délivrées par la suite en fonction de vos zones de vol.
Les 10 règles à suivre pour faire voler son drone
Tout drone s’accompagne généralement d’une notice d’utilisation explicite qui guide le pilote dans ses manœuvres. Le manuel contient les règles que vous devrez suivre lors du décollage de votre aéronef :
- Il est interdit de survoler des personnes
- Le respect des hauteurs maximales de vol est catégorique
- Il est nécessaire de ne pas perdre de vue son appareil et de limiter son usage le jour
- Éviter le survol des espaces publics en agglomération
- Éviter l’envol du drone à proximité des terrains d’aviation
- Éviter les sites sensibles ou protégés : les terrains militaires, les espaces naturels, les centrales nucléaires, etc.
- Respecter la vie privée des autres
- S’assurer des bonnes conditions de vol
- Renseignez-vous auprès de la DGAC si le doute s’installe quant aux usages permis de votre appareil
Qui peut piloter le drone ?
D’une manière générale, il n’a pas de règles régissant cette question. Tout le monde peut alors s’y mettre en fonction du type d’aéronef à faire décoller. En effet, il existe des catégories requérant une autorisation spéciale auprès de la DGAC. Les spécimens de classe A, c’est-à-dire, les moins de 25 kg ne comportant pas de bloc moteur ou possédant un seul type de propulsion, peuvent s’envoler sans approbation de la DGAC.
Quand peut-on utiliser son drone ?
Vous ne pouvez procéder à l’envol de votre équipement que de jour. Le pilotage de drone est interdit la nuit, malgré la présence de dispositif lumineux sur votre matériel. Il existe toutefois des terrains praticables que vous pouvez consulter sur des sites d’association d’aéromodélisme.
Pour ce qui est de la visibilité de l’aéronef, il doit rester impérativement dans le champ de vision de l’utilisateur. En cas d’usage d’une référence FPV (First Person View) ou vol en immersion via un casque, la condition sine qua non de vol est la présence d’une seconde personne à proximité du télépilote. Ce dernier ne doit pas être en mouvement ou encore se trouver dans un véhicule en déplacement.
À quelle hauteur faire voler son drone ?
Hors agglomérations, il existe des espaces où vous pouvez vous entraîner au vol ou pratiquer votre activité dans les meilleures conditions. Il faut cependant faire attention aux zones réglementées. Pour ce faire, vous pouvez compter sur la carte interactive réalisée par la DGAC et l’IGN (Institut national de l’information géographique et forestière). Elle est accessible sur le géoportail en ligne et vous pouvez y trouver les lieux autorisés et interdits d’envol de drone. Assurez-vous d’y jeter un coup d’œil avant de vous lancer pour ne pas vous attirer de soucis lors de vos expériences aériennes.
Quand vous faites voler votre aéronef dans une zone réglementaire, faites en sorte de bien respecter les hauteurs de vol maximales. Dans la majorité des cas, elle est de 150 m. Dans certains endroits comme les points à proximité des aéroports, elle peut descendre jusqu’à 30 m.
Lorsque vous serez sur la cartographie avancée par la DGAC et l’IGN, vous observerez des variations de couleurs indiquant chacune les limites de vols permises. Sur les zones où vous trouverez essentiellement du rouge foncé, cela signifie que la présence de matériel volant est strictement prohibée. Quand le rouge vire au clair, le vol est autorisé, mais sous une limite de hauteur de 30 m. Sur les oranges, vous pouvez positionner votre drone verticalement à distance de 50 m par rapport au sol. Les parties colorées en orange claire correspondent aux lieux où vous pouvez monter jusqu’à 60 m. Enfin, les espaces teintés en jaune soulignent une autorisation de vol jusqu’à 100 m de hauteur.
À quelle hauteur faire voler son drone ?
La hauteur autorisée est strictement réglementée, ce qui ne semble pas le cas de la distance par rapport à l’appareil. Il est simplement stipulé que le pilote doit maintenir son aéronef en vue afin de garder le contrôle sur ce dernier en cas de soucis et dans toutes les situations.
Lorsque vous pilotez votre drone pour le loisir, sachez qu’il est interdit de survoler des personnes ou des groupes d’individus. Vous situez à bord d’un véhicule tels que les voitures, les bateaux, les motos sont également passibles d’amende. Le vol au-dessus des agglomérations est interdit, il en va de même pour les espaces et les infrastructures publics (jardins, parcs, routes, hôpital, école, prisons, etc.), les sites industriels ou encore les réserves naturelles, les zones militaires, les aéroports, les centrales nucléaires, etc.
Il existe cependant des endroits publics autorisant le vol des aéronefs, mais il faudra vous renseigner à la préfecture de votre département. Vous pouvez vous référer auprès de la DGAC vu que ce dernier réglemente l’espace aérien, que ce soit pour un usage personnel ou professionnel.
Pour un emploi privé, en dehors de votre domaine, il est impératif de trouver un arrangement avec le propriétaire des lieux et cela en respectant la hauteur autorisée pour éviter tout risque d’accident avec les obstacles tels que les arbres, les maisons, les poteaux, les fils électriques. Le respect de la vie privée du voisinage est de mise comme les droits à l’image si toutefois votre équipement est doté d’une caméra embarquée. Vous ne pouvez pas enregistrer des films sur lesquels on pourrait identifier ou reconnaître des personnes qui n’ont pas donné leur consentement surtout pour un usage commercial et professionnel. Il n’est pas à rappeler qu’en cas d’incident, la responsabilité revient entièrement au pilote.
Et le vol en intérieur ?
Si vous vous trouvez dans un lieu où le pilotage de drone n’est pas autorisé, il vous reste une solution : voler en indoor. De plus, vous n’aurez pas de mal à vous dénicher des modèles dédiés à cet effet. Il en existe de toutes les formes et de toutes les tailles sur le marché. On recense essentiellement les micro-drones et les nano-drones. Avec leur dimension réduite, ils se pilotent facilement entre les meubles, les murs et autres obstacles présents à la maison. Ils sont également très accessibles en termes de prix. Pour beaucoup, ils servent d’équipement d’entraînement avant de passer aux choses sérieuses une fois à l’extérieur. Vous trouverez aussi dans le commerce des modèles pour les pratiquants de FPV racing en indoor. Ils sont dotés de mini caméras que vous connecterez avec un casque FPV pour profiter d’un pilotage en immersion de votre aéronef. Assurez-vous toutefois que ce dernier dispose des accessoires de sûreté adéquats comme des protections sur les hélices par exemple. Cela afin de minimiser les risques de dommages sur votre matériel. Ce type d’activité ne requiert pas d’autorisation auprès des services responsables de l’espace aérien.
Quelles sont les sanctions en cas d’infractions ?
Le non-respect des règles étiquetées par la DGAC est passible de sanctions pénales lourdes de conséquences. Il importe donc de suivre les prescriptions à la lettre pour éviter les désagréments en tout genre. Si vous violez les règles de sécurité ainsi que les interdictions de vol, vous pouvez encourir de 1 à 6 mois d’emprisonnement en plus d’une amende entre 15 000 et 75 000 euros. La confiscation de votre appareil n’est pas à exclure. Dans le cas d’un délit à l’encontre de la vie privée d’un individu ou portant atteinte à son intimité (diffusion d’image et d’enregistrement non autorisé d’une personne ou de sa propriété sans son accord), vous risquez jusqu’à 1 an d’emprisonnement et jusqu’à 45 000 euros d’amende.